Don Gustavo : Le dernier tisserand de hamacs d’Ixtle
C’est une municipalité connue pour la vente et la fabrication de ses hamacs. Les artisans de Berriozabal, dans le sud du Mexique, portent dans leur sang la mémoire des formes et des couleurs des fils avec lesquels ils tissent chaque pièce. Nous allons vous parler d’un tisserand de hamac de 94 ans, un peu différent des autres.
Gustavo Morales Morales, visage à la peau mate, au teint sombre, représente les Indiens de cette terre ; pays des vents, des plantes et des hamacs. Il réside au Berriozábal, une ville proche de la capitale du Chiapas. il est l’un des derniers tisserand de hamac qui continue de produire des hamacs en utilisant le fil d’Ixtle, une fibre qui provient du maguey.
A l’entré de la ville de Berriozábal, la représentation d’un tisserand de hamac
Le hamac traditionnel : Une tradition ancienne en voie de disparition
Même si la production de hamacs en utilisant cette fibre est une tradition vieille de plusieurs siècles, il n’y a plus beaucoup d’artisans qui perpétuent cette pratique. Toutefois, Gustavo Morales Morales est différent. Depuis l’âge de 15 ans, il a appris l’art de tordre le fil, de filer, de peindre et de tisser, tout en continuant à vendre les produits de sa famille.
filage du fil d’Ixtle ( textile extraite de l’agave, utilisé en Amérique centrale)
Une reconnaissance pour son travail
En 2020, Gustavo Morales Morales a été reconnu Trésor humain vivant du Chiapas et Gardien du patrimoine immatériel, une reconnaissance pour son travail de maintien de la riche tradition du fil d’Ixtle. Sa famille a toujours été impliquée dans la production de hamacs, ce qui lui a valu la reconnaissance des habitants de la ville.
Une passion transmise de père en fils
Même si Gustavo Morales Morales est peut-être le plus ancien hamaquero de la région, il n’est peut-être pas le meilleur. Cependant, cela ne diminue en rien la valeur de son travail, qui est toujours apprécié et respecté par les habitants de la région. Dans une interview, Gustavo Morales Morales a raconté comment il a commencé à tisser des hamacs à l’âge de 15 ans, après avoir appris à tordre le fil de ixtle en regardant son père, qui lui a hérité du métier.
La menace du fil industriel
Malheureusement, la fibre d’Ixtle est en train de disparaître et de plus en plus d’artisans sont passés au fil industriel. Gustavo Morales Morales se souvient d’un président municipal qui a présenté le fil industriel comme une nouveauté, incitant les artisans à abandonner l’utilisation de l’Ixtle. “Les artisans ont oublié à quel point l’Ixtle est beau”, déplore-t-il.
Un optimisme pour l’avenir
Malgré cela, Gustavo Morales Morales reste optimiste quant à l’avenir de son métier. Il se réjouit que ses enfants et petits-enfants soient intéressés par le métier et espère que la tradition du fil d’Ixtle perdurera. En tant que gardien du patrimoine immatériel, il est déterminé à transmettre son savoir-faire et sa passion aux générations futures.
Un patrimoine culturel précieux
En somme, Gustavo Morales Morales est un artisan qui représente fièrement la tradition du fil d’Ixtle dans la région de Chiapas. Son travail est une véritable pépite culturelle pour la ville de Berriozábal et pour le Mexique tout entier.
Gustavo Morales Morales
En savoir plus : Le hamac Mexicain, histoire et fabrication
Un reportage sur Don Gustavo Morales Morales (Vidéo en Espanol)